L’Hôpital Sacré-Cœur de Milot : une référence médicale confrontée à une autre attaque visant à le discréditer

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Depuis quelque temps, l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot fait face à une série d’attaques diffamatoires et parfois même physiques, qui menacent sa réputation et son bon fonctionnement. Ces attaques trouvent leur origine dans une campagne de dénigrement et de désinformation soigneusement orchestrée, accusant à tort l’établissement sanitaire d’être impliqué dans un prétendu trafic d’organes. Cette rumeur infondée, largement relayée sur les réseaux sociaux et dans certaines sphères locales, a alimenté la méfiance et suscité des débats hostiles et haineux. Ces désinformations font suite à l’incendie criminel de plusieurs bâtiments de l’hôpital qui ont provoqué des pertes matérielles importantes et qui ont précédemment perturbé les services de santé. Alors que mêmes les détracteurs de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot le considère comme un dernier recours face à certaines urgences et à la gravité de certains cas auxquels les autres établissements ne peuvent pas répondre, ces actes traduisent une volonté manifeste de nuire à une institution respectée, qui incarne pourtant un pilier de l’accès aux soins dans le Nord d’Haïti.

Pour mieux comprendre cette situation, nous avons utilisé des méthodes d’observation et réalisé des entretiens au sujet des désinformations graves auxquelles est victime l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot. Sur la base de nos observations et entretiens datant de fin avril 2025, on se demandait pourquoi l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot reçoit autant d’attaques diffamatoires et parfois physiques alors qu’il est le meilleur centre hospitalier privé du Grand Nord au regard des services de qualité fournis ? Entre autres, on se demandait pourquoi des individus mal intentionnés essaient de lier sans fondement scientifique et journalistique l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot au trafic d’organe ?

À cet effet, sur la base de la thèse suggérant que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot donne les résultats efficaces, pourquoi est-il beaucoup plus facile de critiquer ce qui fonctionne apparemment bien ? Cet article, loin d’être un outil de promotion, de refus ou d’appui à une tierce personne, rentre dans une perspective de reconnaissance du travail approximativement bien fait et d’éducation citoyenne et loyale.

Origine des attaques diffamatoires et parfois physiques à l’encontre de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot

En Haïti, il n’est un secret pour personne que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot (HSC) est l’un des meilleurs centres hospitaliers d’Haïti sur la base des services de qualité offerts particulièrement aux patients du Grand Nord (Nord, Nord-est, Nord-Ouest, Centre et Artibonite). Aussi, il se révèle le meilleur centre hospitalier du département du Nord constamment en services. Néanmoins, sur la base des services de qualité offerts aux patients, l’Hôpital Sacré-Cœur est confronté à des rivalités injustes et des menaces incessantes. Ainsi, l’Hôpital Sacré-Cœur est perçu comme une véritable menace pour certains individus voulant à tout prix prendre son contrôle quitte à le voir littéralement disparaitre comme beaucoup d’autres hôpitaux qui étaient du même acabit que lui. Ces individus, faute de trouver des faits pouvant discréditer l’institution, essaient de l’attaquer avec des allégations mensongères et calomnieuses au point d’attaquer injustement son éthique médicale. C’est dans cette optique que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot est depuis quelques années victime, d’une part, d’attaques physiques criminelles visant la destruction et l’incendie de certains de ses bâtiments et, d’autre part, de nombreuses intoxications et désinformations publiées sur les réseaux sociaux dans un contexte où la législation haïtienne ne sévit pas contre la cybercriminalité. En dépit de nombreuses attaques criminelles et mensongères perpétrées contre l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot, cet important établissement sanitaire de référence dans le pays continue à fournir ses services de qualité malgré vents et marées.

Suivant les entretiens et observations qu’on a eus avec des notables de la commune de Milot, des employés des services publics de Milot et des citoyens avisés de Milot et du Cap-Haïtien, il est révélé que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot fait face à de nombreux détracteurs et de personnes qui habitent les communes de Milot, du Cap-Haïtien, de Quartier-Morin, de Plaine-du-Nord et d’autres régions du pays.

De par les informations recueillies, il indique que les attaques diffamatoires et parfois physiques contre l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot trouvent leur origine dans des intérêts concurrents cherchant à discréditer l’institution se trouvant dans une commune semi-urbaine. À en croire les répondants, plusieurs acteurs peuvent être concernés par ces attaques. Parmi les parties prenantes potentiellement impliquées figurent certains propriétaires de cliniques privées locales, dérangés par la qualité des soins offerts à faible coût par l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot, des personnes révoquées pour des raisons administratives, ainsi que des acteurs mal intentionnés relayant de fausses informations sur un prétendu trafic d’organes, ce afin de rendre dysfonctionnels les services offerts par cet établissement. À cela s’ajoutent des groupes de jeunes manipulés, parfois rémunérés pour semer la panique, allant jusqu’à participer à l’incendie de certains bâtiments de cet hôpital de référence. En conséquence, ces actes semblent coordonnés dans le but de fragiliser la position de l’Hôpital Sacré-Cœur dans le paysage médical haïtien.

Sur la base des réponses recueillies lors des entretiens, il est permis d’émettre l’hypothèse que les acteurs suivants pourraient être impliqués, de manière directe ou indirecte, dans des actions diffamatoires, voire des agressions physiques, dirigées contre l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot :

  • des acteurs de certains centres hospitaliers de la région qui ne sont pas trop fréquentés considérant que les patients consultent en majeure partie l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot, et ce, pour ses services de qualité et de meilleurs prix ;
  • des spécialistes de certaines cliniques privées de la région qui voient en les services abordables, de qualité et accessibles de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot une menace pour leur fonctionnement et survie ;
  • des anciens employés révoqués pour manquement professionnel et éthique ;
  • des membres frustrés de la communauté qui se plaignent du manque d’actions communautaires hors du domaine d’intervention de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot au niveau de la commune de Milot. Car, certains témoignent des activités réalisées par CRUDEM (dont construction de routes et exécution de petits projets sociaux), il y a plus d’une décennie de cela, qui cessent d’être réalisées avec la nouvelle administration, or le contexte contemporain est différent avec le manque de financement de ces activités ;
  • des professionnels de la région qui admettent le développement de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot mais qui souhaitent prendre la gestion de cet hôpital coûte que coûte ;
  • de tierces personnes qui ont des problèmes personnels avec des fonctionnaires dudit hôpital soit pour des raisons de cohabitation ou d’autres.

Partant de ces observations et faits, il est admissible que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot donne des résultats que l’on peut juger d’efficaces dans la mesure où les patients dudit hôpital sont satisfaits en majeure partie. Par ailleurs, il est à mentionner que certains services fournis à l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot sont quasi injoignables dans la région, et ce, même dans les hôpitaux publics de la région.

Pourquoi est-il beaucoup plus facile de vouloir discréditer ce qui fonctionne apparemment bien au lieu d’essayer de le supporter à se renforcer alors que bon nombre d’institutions sanitaires du pays sont entrain soit de péricliter ou de disparaitre tout simplement ? Pourquoi d’autres institutions sanitaires ne sont pas la cible de telles attaques diffamatoires ? Voici un extrait d’un répondant :

Il est naturel chez certains d’entre nous de vouloir diriger un hôpital déjà développé en guise de vouloir commencer à la base et d’apporter de nous-mêmes notre contribution au changement.

Est-ce que les répondants voudraient dire par là que certaines personnes essaient d’affaiblir l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot afin de venir en aide par la suite à titre d’exécutants ou de gestionnaires ? Est-ce que les détracteurs de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot connaissent vraiment ce qui se passe à l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot ?

Contraintes géographiques, limites technologiques et exigences éthiques internationales liées au trafic d’organes

Il paraît irréaliste de penser que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot puisse être impliqué dans un trafic d’organes, compte tenu de sa localisation et de son contexte. Situé dans la commune semi-rurale de Milot, l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot évolue dans un environnement dépourvu d’infrastructures nécessaires à ce type d’activité criminelle. Il se trouve à plus de 12 kilomètres du seul aéroport le plus proche et n’est ni proche d’un port ni d’une zone industrielle susceptible de faciliter le transport rapide et discret d’organes humains. Dans un pays où les routes sont souvent en mauvais état et la logistique médicale fragile, organiser un tel trafic relèverait de l’impossible, surtout depuis une zone aussi reculée et sous contrôle communautaire constant.

Par ailleurs, il apparaît que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot ne dispose ni des moyens techniques ni technologiques requis pour effectuer une telle opération. Car, le prélèvement et la transplantation d’organes exigent des équipements de pointe : systèmes de conservation à froid, laboratoires d’analyses histocompatibles, personnel ultra-spécialisé et plateformes chirurgicales adaptées aux normes internationales. Or, l’hôpital fonctionne avec des ressources limitées, orientées vers les soins de base et les interventions médicales classiques. Sa mission humanitaire, soutenue par des ONG religieuses et des institutions sanitaires partenaires, est régulièrement auditée, ce qui rend peu probable tout acte illicite de cette nature. De plus, aucun signalement sérieux ou enquête judiciaire crédible n’a jamais été publié à l’encontre de ce prestigieux établissement de santé.

Il est à rappeler que même dans les grands centres hospitaliers étrangers où le don d’organes est légal et encadré, des principes stricts sont respectés (Domínguez-Gil et al., 2011) :

  • le consentement éclairé du donneur ou de sa famille est obligatoire ;
  • les donneurs sont rigoureusement sélectionnés ;
  • les greffes sont centralisées dans des bases de données nationales, et ;
  • tout le processus est soumis à une réglementation bioéthique très stricte.

Ces procédures sont encadrées par des législations nationales et surveillées par des organismes de santé. En Haïti, aucune loi ni cadre réglementaire ne permet la gestion légale du don ou de la transplantation d’organes à grande échelle, ce qui rend d’autant plus absurde l’hypothèse selon laquelle un hôpital rural haïtien pourrait opérer un tel système dans l’ombre.

Quelles sont les raisons qui démontrent que l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot ne peut être impliqué dans un trafic d’organes, en dépit des accusations persistantes de certains acteurs, alors même qu’Haïti ne dispose pas de personnel médical qualifié en chirurgie de transplantation ?

Malgré l’absence en Haïti de structures et de spécialistes qualifiés en transplantation d’organes, certains acteurs s’obstinent à associer l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot à des pratiques illicites. Cette persistance soulève des interrogations sur les motivations réelles derrière ces accusations. Deux éléments majeurs permettent de rejeter toute implication de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot dans un trafic d’organes : d’une part, l’incompatibilité totale des accusations avec le rôle et les responsabilités du Directeur Exécutif, et d’autre part, l’absurdité d’une telle implication au sein d’une équipe composée de dizaines de professionnels dévoués.

1.     Les accusations sont incompatibles avec le rôle du Directeur Exécutif de l’Hôpital

L’un des éléments fréquemment utilisés dans cette désinformation est la mention du Dr. Harold Prévil, directeur exécutif de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot. En ce sens, il est essentiel de rappeler que ce dernier n’exerce plus comme gynécologue-obstétricien depuis plus de dix ans. Car, son rôle est exclusivement administratif et stratégique. Delà, insinuer qu’il serait personnellement impliqué dans des actes chirurgicaux illégaux revient à ignorer totalement la structure de gestion hospitalière. Un directeur exécutif coordonne les activités des autres directions (médicale, soins infirmiers, opérations, financières, ressources humaines, technologies, achats et approvisionnement), la planification stratégique et les relations institutionnelles, il ne dirige pas les salles d’opération. Il y a toute une structure organisationnelle encadrant le fonctionnement de l’hôpital. Considérant que cette confusion volontaire de rôles démontre une tentative malveillante de discréditer la direction de l’institution par des arguments déconnectés de la réalité organisationnelle, l’hypothèse impliquant le Dr. Harold Prévil dans cette pratique chirurgicale ne respectant pas l’éthique médicale ne tient pas et vise à discréditer sa personnalité et à le décourager dans sa mission de telle sorte qu’il abandonne ses fonctions. Car, il advient que son leadership dynamique et éclairé semble nuire plus d’un.

2.     Des centaines de professionnels engagés : une implication collective absurde

Sur la base de nos observations et entretiens avec divers personnels de l’hôpital, nous n’avons trouvé aucune piste d’information sur l’existence d’un cas de trafic d’organes. Au contraire, de nombreux membres du personnel ont été très étonnés de cette information qu’ils qualifient de non-sens. Dans ce contexte, impliquer entièrement cet hôpital dans un supposé trafic d’organes revient à accuser l’ensemble du corps médical, c’est-à-dire chirurgiens, gynécologues, anesthésistes, pédiatres, infirmier.e.s, etc. d’une collusion criminelle. Tandis que cet hôpital emploie plusieurs centaines de professionnels haïtiens et étrangers (cubains) travaillant quotidiennement et sans relâche à aider les patients à recouvrer leur santé (Partners in Health, 2018). De surcroît, selon des instances de recherche, un trafic d’organes ne peut être accompli par une seule personne. Car, il implique une chaîne entière d’acteurs et de complicités : chirurgiens, logisticiens, transporteurs, receveurs, etc. L’idée que tout ce personnel participerait à un réseau criminel va tout simplement contre la mission de l’hôpital et souhaite son dysfonctionnement.

Les sections suivantes présentent l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot, la liste des services offerts à l’HSC, les politiques générales de l’HSC et la biographie de l’actuel Directeur Exécutif.

Présentation de l’Hôpital Sacré Cœur de Milot

L’histoire de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Milot a démarré avec les Frères du Sacré-Cœur du Canada et s’est poursuivie par l’entremise de Docteur Théodore Dubuque, un philanthrope. En effet en 1968, les frères du Sacré-Cœur de Montréal créèrent une fondation dénommée « Centre Rural pour le Développement de Milot (CRUDEM) » qui avait une vocation plurielle intervenant dans la construction de routes et d’écoles, le forage de puits, le développement de coopérative, etc. En 1986, répondant aux demandes incessantes de la population les frères du Sacré-Cœur, avec le support de deux médecins haïtiens, érigèrent un centre de santé dénommé « Centre Médical Sacré-Cœur de Milot », avec une salle d’opération très peu équipée. Être le meilleur centre hospitalier de la région.

Au cours de cette même période un chirurgien de St-Louis dans l’État du Missouri, contracta une maladie gravissime. Il fit une promesse à Dieu qu’en cas de guérison, il passerait le reste de sa vie à aider les autres.  Il fut amené et soigné au centre médical Sacré-Cœur et après rémission complète, celui-ci décida de partir en mission. C’est ainsi qu’en 1988, il revint au Centre Médical Sacré-Cœur et y séjourna pendant six (6) mois réalisant environ deux cent cinquante (250) interventions chirurgicales. À son retour dans son pays, il rallia autour de lui et de son projet sa famille, des hommes d’affaires de sa communauté qui ont, après 25 ans, transformé ce Centre de Santé de huit (8) lits en un Hôpital communautaire de référence, desservant plus de 225.000 habitants provenant de plusieurs communes du département du Nord.

Établi en 1995, la Fondation CRUDEM est un organisme sans but lucratif incorporé sous la section 501(3). Sa mission est entre autres, d’améliorer l’accès aux services de soins de santé pour les personnes pauvres et mal desservies médicalement par la sollicitation, la réception, la gestion et le décaissement des contributions, dons et legs de fonds et autres biens (meubles et immeubles) aux hôpitaux dans le monde, principalement l’Hôpital du Sacré-Cœur de Milot en Haïti et de répondre aux besoins de soins de santé de ces personnes. La Fondation CRUDEM ne fournit pas, elle-même directement des services de soins de santé. L’Hôpital du Sacré-Cœur est une organisation juridique distincte et est dans le processus de demande du statut d’ONG.

Suivant les données dont dispose Le Scientifique depuis 2020, cet hôpital dispose de plus de 200 lits et a fourni 65,425 visites ambulatoires, admis 7,344 malades et réalisé 2,520 actes chirurgicaux. L’hôpital emploie plus de 378 personnes réparties comme suit :

  • Personnel médical (soins directs) : 178
  • Personnel paramédical (pharmacie, labo imagerie, etc.) : 31
  • Personnel de soutien (support au soin) : 169

Liste des services offerts à l’HSC

L’Hôpital Sacré-Cœur de Milot propose une gamme complète de services médicaux couvrant les soins de base et certains soins avancés. En voici la liste, incluant les services permanents et ceux assurés périodiquement grâce au soutien de médecins étrangers.

  • Clinique externe générale ;
  • Cliniques spécialisées ;
  • Soins d’urgence ;
  • Soins intensifs ;
  • Médecine interne et Cardiologie ;
  • Pédiatrie ;
  • Maternité ;
  • Chirurgie ;
  • Orthopédie et traumatologie ;
  • Ophtalmologie ;
  • Soins dentaires ;
  • Service de santé communautaire ;
  • Physiothérapie et Réhabilitation ;
  • Pharmacie ;
  • Services d’imagerie (radiographie, échographie abdominale, échocardiographie, électrocardiogramme) ;
  • Service d’histopathologie ;
  • Laboratoire d’analyse biologique ;
  • Poste de transfusion sanguine ;
  • Laboratoire de prothèse ;
  • Morgue.

D’autres prestations sont offertes de façon périodique avec le support des praticiens étrangers dans les spécialités suivantes :

  • Chirurgie maxillo-faciale ;
  • ORL ;
  • Dermatologie ;
  • Chirurgie plastique ;
  • Laparoscopie ;
  • Urologie.

Qui est le Directeur de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot ?

Harold Prévil, originaire de la Grande Rivière du Nord, est un Obstétricien-Gynécologue et Médecin de famille très orienté vers les stratégies de développement endogène. Il est diplômé de la faculté de médecine, de pharmacie et de technologie médicale de l’Université d’État d’Haïti. Il détient une Maîtrise ès –sciences en administration des services de santé, option « gestion du système de Santé », de l’Université de Montréal. Il détient également un diplôme complémentaire en gestion du système de santé, option « évaluation » de l’Université de Montréal. Il complète présentement un doctorat à l’ISTEAH en criminologie et lutte contre la corruption.

Harold Prévil a plus de 25 ans d’expérience dans la prestation, l’organisation et la gestion des soins et services de santé en Haïti. Depuis 2011, il est directeur exécutif d’un hôpital de deux cent trente lits, l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot. Il a une expertise en gestion de projet, opérations de budgétisation et d’amélioration de la qualité des soins et services de santé. Il a une expérience poussée et réussie de travail dans deux hôpitaux à vocations différentes : un du secteur privé à but non lucratif et l’autre universitaire du secteur publique (l’Hôpital Justinien du Cap-Haïtien). Dr Prévil a été pendant sept ans Directeur d’un programme de formation de médecins résidents en médecine de famille à l’Hôpital Universitaire Justinien (HUJ). Il a conduit et mené à terme le processus d’élaboration des plans stratégiques 2010-2015, 2017 -2022 et 2023- 2028 (en cours) de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot. Dr Previl a participé au processus de tarification des actes médicaux en Haïti comme consultant de l’Unité de Santé Internationale (USI) de l’Université de Montréal pour le compte du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) d’Haïti. Il a enseigné la Pharmacologie, l’Obstétrique et la Gynécologie à l’École des sciences infirmières de l’Université Notre Dame d’Haïti (Branche Nord).

De surcroît, Dr Prévil a mené une recherche sur les enjeux sociojuridiques de la dépénalisation de l’avortement en Haïti. Dr Previl est actuellement professeur de Biostatistiques à l’école de médecine du Campus Henry Christophe de limonade/UEH. Il travaille depuis plus d’un an à titre de représentant du département du nord à la mise en place de l’ORDRE DES MEDECINS D’HAITI et a travaillé activement à la mise en place du conseil départemental élu du département du Nord. Par sa rigueur, son intégrité et sa discipline il a été élu par ses pairs membre de la chambre disciplinaire du dit conseil départemental tel que prévu par le décret de 2020 sur les ordres professionnels.

Pourquoi les démons de la désinformation s’acharnent-ils à détruire la personnalité de l’une des rares compétences choisissant de vivre dans son pays et de le servir malgré la crise conjoncturelle ?

L’acharnement contre l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot, et en particulier contre son Directeur Exécutif, le Dr Harold Prévil, semble difficilement compréhensible au regard de son profil exemplaire et de son engagement indéniable pour le développement du système de santé en Haïti. Originaire de la Grande Rivière du Nord, le Dr Prévil incarne une rare combinaison de compétence, d’éthique professionnelle et de vision stratégique. Sa solide formation universitaire et ses expériences témoignent de son expertise et de son attachement au progrès médical local.

Son rôle central dans le développement de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot et ses initiatives pour améliorer la qualité des soins devraient logiquement susciter le respect et le soutien. Pourtant, c’est cette même rigueur, ce même engagement et cette même indépendance qui dérangent peut-être certains intérêts. En s’attaquant à un acteur aussi crédible et structurant que le Dr Prévil, certains cherchent peut-être à déstabiliser une institution qui fonctionne, dans un pays où les réussites sont souvent perçues comme des menaces. Cet acharnement apparaît donc comme une tentative non pas de corriger une quelconque dérive, mais de discréditer un modèle de gestion efficace, intègre et porteur d’espoir.

Conclusion

L’Hôpital Sacré-Cœur de Milot incarne une institution de référence dans le système de santé haïtien, grâce à la qualité de ses soins, son ouverture à tous les patients, et une gestion rigoureuse qui lui permet de mener à bien plusieurs projets d’envergure. Sa capacité à offrir des soins initiaux sans exiger de paiement préalable en fait un acteur indispensable pour les populations vulnérables, souvent délaissées par les structures sanitaires moins accessibles. Cet engagement humanitaire, soutenu par une administration relativement stable et des partenaires solides, est une source d’inspiration pour les autres établissements médicaux du pays.

Cependant, cette position d’excellence attire également la jalousie et la rivalité de certains acteurs du secteur, qui ont choisi des voies déloyales pour tenter de déstabiliser l’hôpital. Des campagnes de désinformation, des accusations sans fondement et même des actes de violence physique ont été dirigés contre l’institution, dans le but manifeste de ternir son image et de freiner son élan. Face à cette hostilité, l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot doit impérativement renforcer son système de communication externe, mener des actions sociales de proximité et consolider le lien avec les communautés locales, afin de contrer la manipulation et de préserver sa légitimité. Aussi, l’État à travers ses organes judiciaires doit sévir contre les agents de la désinformation et de la cybercriminalité afin de les punir convenablement. Suivant notre analyse d’observation, l’absence de lois portant sur la cybercriminalité et la diffamation dans le pays joue contre les bonnes initiatives dans le pays. Car, chaque propriétaire d’un smartphone devient un journaliste informel relatant ses opinions haineuses à l’encontre des personnalités et/ou institutions qu’elles soient sans aucun souci d’être contraint par les organes judiciaires.

En définitive, la concurrence dans le domaine de la santé doit reposer sur l’éthique, la qualité des services et le respect des normes de gestion. Détruire un établissement performant ne fera jamais émerger un système de santé plus juste ou plus efficace. Les acteurs du secteur hospitalier gagneraient à s’inspirer des bonnes pratiques de l’Hôpital Sacré-Cœur de Milot : professionnalisation du personnel, innovation dans les soins, partenariats stratégiques et ancrage communautaire. C’est par cette voie constructive que l’on pourra réellement améliorer l’offre de soins en Haïti, dans l’intérêt de tous.

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Références

Council of Europe. (2019). Guide to the quality and safety of organs for transplantation (7th ed.). European Directorate for the Quality of Medicines & HealthCare (EDQM).

Domínguez-Gil, B., Delmonico, F. L., Shaheen, F. A., Matesanz, R., O’Connell, P., & Chapman, J. R. (2011). The critical pathway for deceased donation: Reportable uniformity in processes of care. Transplantation, 91(4), 331–335. https://doi.org/10.1097/TP.0b013e3182053e66

Hôpital Sacré-Cœur de Milot. (2016). Plan d’affaires de l’hôpital Sacré-Cœur de Milot. Tiré le 25 mai 2022 du https://www.hfgproject.org/?download=18039

Partners in Health. (2018). Haiti Annual Report. https://www.pih.org

World Health Organization. (2010). Guiding principles on human cell, tissue and organ transplantation. https://www.who.int/transplantation/guiding_principles_en.pdf

Auteur / autrice

  • Le Scientifique est une plateforme de recherche scientifique. Il héberge une dizaine de revues scientifiques qui publient des articles scientifiques originaux prenant les formes d’articles théoriques, d’articles empiriques et d’articles de synthèse. Créé à Milot (Haïti), le 10 novembre 2017, Le Scientifique promeut « la culture scientifique au service du développement durable et de la paix » et  démocratise « la science en Haiti » dans le but de servir la communauté scientifique et les désireux en quête de savoir et d’information scientifique pour comprendre et interpréter les phénomènes écosystémiques. Le Scientifique poursuit des objectifs apolitiques, est à but non lucratif et est publlié en libre accès (Open Access).

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