L’OEA reconnaît son échec en Haïti et sa création de gangs dans le pays

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Alors qu’Haïti s’adhère à l’OEA depuis 1948 et à l’ONU depuis 24 octobre 1945, aujourd’hui fait encore 22 ans depuis les dernières interventions des forces de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) en Haïti sous plusieurs dénominations (MINUSTAH, MINIJUSTH, BINUH formellement et Core Group dans l’informel). Malgré tout, le taux de pauvreté et de criminalités croit cumulativement en Haïti comme la mauvaise herbe au point que trois présidents d’Haiti (René Garcia PREVAL, Jean Claude Duvalier & Jovenel MOISE) sont morts dans des situations douteuses sous la période d’intervention de l’ONU en Haiti. Dans cette optique, l’Organisation des États américains (OEA) a accusé ce lundi 8 août 2022 la communauté internationale et les forces internes haïtiennes de la crise institutionnelle en Haïti. Si l’on considère la première mission d’observation de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), en décembre 1990, apportant son soutien à un processus électoral haitien en dehors des cadres classiques de la décolonisation ou du règlement d’un conflit, on peut déduire qu’Haiti est sous la colonisation de l’ONU depuis Vingt-deux (22) ans. En préambule, il est à mentionner que l’ONU possède meme un syndicat en Haiti denommé « Core Group ». Ce dernier est composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Union Européenne, ainsi que du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies. Pourquoi l’Organisation des États américains (OEA) a accusé la communauté internationale et les forces internes haïtiennes de la crise institutionnelle en Haïti ?

La crise institutionnelle que traverse Haïti est le résultat direct des actions des forces endogènes du pays et de la communauté internationale. Les 20 dernières années de présence de la communauté internationale en Haïti signifient l’un des échecs les plus forts et les plus manifestes qui ait été mis en œuvre et exécuté dans tout cadre de coopération internationale.

Cela n’a rien à voir avec les personnes qui, avec une vocation de service et un désir altruiste, ont servi comme travailleurs humanitaires et ont donné le maximum d’efforts, et même dans certains cas leur vie, pour Haïti. Pour ces personnes, notre respect maximum et souvenez-vous toujours. Cela tient au fait qu’en 20 ans de stratégie politique erronée la communauté internationale n’a pas été en mesure de faciliter la construction d’une institution unique capable de répondre aux problèmes des Haïtiens, 20 ans plus tard pas une seule institution n’est plus forte que celle c’était avant.

Sous cette ombrelle de la communauté internationale, les gangs criminels qui assiègent aujourd’hui le pays et son peuple ont fermenté et germé. Sous ce parapluie, le processus de désinstitutionnalisation et de crise politique que nous vivons aujourd’hui a germé et s’est développé.

Puis, voyant son échec, la communauté internationale s’est retirée d’Haïti, laissant derrière elle le chaos, la destruction, la violence.

À l’heure actuelle, il est absurde de prétendre que des Haïtiens, complètement seuls, polarisés et avec très peu de ressources, peuvent reconstruire ou construire un projet de sécurité, de réinstitutionnalisation et de développement qui permette à 12 millions d’habitants de recomposer une coexistence pacifique sous ce schéma de destruction. Sans ressources, dans un climat de violence, sans capacités technologiques, sans accumulation financière, sans rien de tout cela aujourd’hui on essaie de nous faire croire qu’une solution haïtienne complètement endogène peut prospérer. Ce n’est pas comme ça.

Sans conditions de démocratie et sans conditions de sécurité, le pays souffre aujourd’hui du manque d’idées et du manque de capacités réelles de la communauté internationale, ainsi que de ses propres problèmes structurels. Une communauté internationale qui n’a jamais su si elle devait quitter la Minustah ou la retirer, une communauté internationale qui croyait que mettre de l’argent c’était avoir des idées, une communauté internationale qui croyait que payer ses propres consultants résoudrait les problèmes des Haïtiens. De toute évidence, rien de tout cela n’était possible et rien de tout cela n’est possible.

La construction de la démocratie dépend des citoyens, d’institutions fortes qu’il faut en permanence renforcer, de la capacité de dialogue du système politique et de l’honnêteté de ce système politique. Elle dépend pour l’essentiel des pouvoirs de l’État en vigueur et de la capacité, avec indépendance d’action, de l’exercice des libertés et des garanties fondamentales pleinement respectées (et que l’État fait respecter) dans le cadre du plein exercice de la liberté économique et droits sociaux, ainsi que la mise en place d’un processus électoral crédible, équitable et transparent.

L’exercice du pouvoir dans le respect de l’État de droit, l’efficacité administrative et institutionnelle pour apporter des solutions aux problèmes des Haïtiens sont des conditions fondamentales de fonctionnement qui n’ont jamais été assurées par la communauté internationale en Haïti, qui n’ont jamais été construites par la communauté internationale en Haïti. et qu’Haïti n’a définitivement pas, nous devons être conscients que nous sommes dans une dimension plus ou moins radicale d’un État défaillant et d’une société civile faible et vulnérable. Le pire des mondes, un État et une société civile faibles.

Cela doit être résolu par les Haïtiens, c’est indéniable, mais la communauté internationale a un rôle à jouer.

La société haïtienne est très vulnérable et très polarisée, ses institutions sont très faibles, ses organisations sont très faibles, et elles doivent construire un chemin de renforcement à partir du point zéro ou peut-être même plus bas.

Sans réduire la polarisation, sans renforcer les capacités et les ponts entre les Haïtiens, ce ne sera pas possible. Sans dialogue c’est impossible.

La construction de la démocratie haïtienne passe par l’induction de capacités de dialogue, ce qui implique la nécessité d’une confiance mutuelle entre les différents acteurs sociaux ou politiques en Haïti, aujourd’hui nous n’avons aucun système d’équilibres, ni dans le système politique, ni dans le social dimension Au contraire, on retrouve la prévalence de la violence, l’abus de la force interne, la logique criminelle en action, les institutions défaillantes et le manque de capacité de la société civile.

Pour parvenir à la paix dans le pays, une étape essentielle doit être franchie, il doit y avoir justice concernant l’assassinat du président Jovenel Moise. Sans la clarification de la vérité et sans que justice soit faite, il ne sera pas possible d’avancer sur le chemin de la réconciliation et de l’harmonie.

Pour commencer à résoudre ces problèmes, la construction des processus suivants est nécessaire :

• Un processus de dialogue institutionnalisé et inclusif de toutes les forces politiques susceptibles d’y être intégrées. Dans ce processus, la communauté internationale peut fournir les ressources et développer des ponts entre les parties pour renforcer chacun dans une voie de renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles.

• Un processus électoral crédible, juste et transparent.

• Un processus institutionnel de sécurisation du pays.

Ces processus nécessitent la coopération de la Communauté Internationale, évidemment dans tout ce qui concerne les ressources nécessaires, qu’elles soient financières, humaines et matérielles.

Il serait illusoire de penser que tout cela peut se construire sans aucun soutien de la communauté internationale, qu’aucun de ces processus n’est nécessaire pour garantir la sortie du pays de la crise dans laquelle il se trouve plongé et qui fait toujours partie du horizon politique et socio-économique du pays. Cela ne peut se faire sans que la communauté internationale paie la facture. Il n’y a pas tellement de monde dans la communauté internationale qui a la capacité de le faire, donc la responsabilité du compte à payer incombe à quelques-uns qui ne devraient pas et ne peuvent pas tarder à assumer cette responsabilité parce que le temps joue contre Haïti parce que tout ce qui se passe juste aggrave la situation.

Évidemment il faut attendre que les forces internes haïtiennes s’opposent à ces 3 processus, s’opposent au dialogue institutionnalisé car il peut apporter des avantages de stabilité politique au pays et cela affecterait gravement certains intérêts qui prévalent en Haïti aujourd’hui. Évidemment, ces forces s’opposeront également à un processus électoral crédible, juste et transparent car les voies et moyens de prise de pouvoir dans la logique politique actuelle ont été complètement différents de cela. Il y aura aussi certainement une opposition au développement d’un processus institutionnel de sécurité pour le pays avec un engagement fort envers la communauté internationale car cela démantèle la situation de prédominance de la violence par les gangs armés et le crime organisé.

Quand on voit la situation actuelle en Haïti, on comprend pourquoi il y avait des forces internes avec une complicité externe qui voulaient le retrait de la MINUSTAH. Il s’agissait simplement de préparer le terrain pour qu’une situation comme celle-ci se produise.

Il est absolument nécessaire d’inverser le processus de violence avec d’autres conditions institutionnelles et avec un engagement international différent qui permette de contrôler la situation de violence et de désarmer les bandes armées. Il est impératif d’accaparer les opérations territoriales du crime organisé. Mais les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires pour cela doivent provenir dans une plus large mesure de la communauté internationale. Haïti n’a pas ces ressources humaines préparées et formées, elle n’a pas de capacités dans son accumulation financière, elle n’a pas de capacités techniques pour faire face à la situation d’insécurité à laquelle elle est confrontée. Ce serait donc complètement déformer la réalité que d’essayer d’emprunter une autre voie.

Des capacités similaires doivent être développées pour mettre en œuvre un processus de dialogue menant à son tour à un processus électoral libre et équitable. Nous pensons que l’ensemble de la communauté internationale a un rôle à jouer, mais il serait essentiel de concentrer toutes les ressources liées à tous ces processus dans un seul mécanisme institutionnalisé et centralisé, et non dans un chevauchement de volontarisme inapproprié.

Ces processus sont absolument nécessaires et il est essentiel de les engager le plus tôt possible, le dialogue étant le premier d’entre eux. Il faut partir du principe que les deux autres processus se développeront sur cette base et non sur des décisions improvisées complètement extérieures et en décalage avec ce que la culture politique du pays et sa culture sociale peuvent recevoir et faire, mais il est évident que les ressources ne sont pas en Haïti, que ces ressources doivent être induites en Haïti à travers un processus institutionnalisé de la communauté internationale avec une forte composante de surveillance et de lutte contre la corruption pour éviter le détournement des ressources et leur mauvaise utilisation.

A partir des travaux de ces 3 processus, l’élaboration constitutionnelle sera nécessaire pour résoudre les graves lacunes et problèmes de la Constitution actuelle.

• Une Banque Centrale autonome, forte et responsable

• Un système judiciaire indépendant fort et efficace

• Un système éducatif capable d’apporter de réelles solutions aux besoins des jeunes et des enfants haïtiens.

• Un processus d’investissement progressif qui permet le travail et les emplois pour les hommes et les femmes haïtiens

Ignorer ce besoin reviendrait à fausser complètement la réalité. Faire semblant d’emprunter un chemin d’attente, jusqu’à ce qu’Haïti accumule ses propres capacités sans aide internationale, prendrait des années, le pays n’a pas aujourd’hui, et n’aura pas dans un avenir proche, les conditions pour y parvenir seul.

Si nous voulons résoudre la crise et les graves problèmes en Haïti sans aucun de ces éléments, alors nous serons dans une phase finale d’auto-tromperie, qui ne serait pas aussi grave que le fait que nous tromperions également le peuple haïtien que nous pensions à une vraie solution. pour eux.

Alors que nous continuons d’attendre que la situation en Haïti s’améliore, les problèmes s’aggravent. Selon l’UNICEF, de nombreuses écoles ont été fermées pendant trois ans en raison de la pandémie de COVID-19 et leur réouverture a été entravée en raison de la violence criminelle qui affecte les communautés du pays et des extorsions qui ont été soumises aux autorités scolaires.

La communauté internationale, les institutions financières internationales, le système multilatéral, la communauté financière internationale des pays donateurs doivent prendre une décision, s’ils veulent industrialiser Haïti en des termes suffisants pour assurer du travail à 9 millions d’Haïtiens, ou si au contraire c’est économiquement plus rentable pour continuer à absorber la migration haïtienne et pour que les pays d’accueil accueillent cette migration comme ils le peuvent et là où ils le peuvent dans les conditions économiques qu’ils peuvent. C’est une décision très importante car cela dépend si la situation haïtienne reste dans un état de crise permanente avec des dimensions de plus en plus tragiques ou si nous allons vers un processus de transformation dans lequel nous assurons des investissements suffisants ainsi que leur durabilité et donc à la fois la stabilité du pays. Il est nécessaire d’assurer une stratégie qui inclut le « après quoi ? Cela inclut l’importance du modèle éducatif et des conditions de travail sûres.

De plus, la prospérité future d’Haïti dépend du développement de sa jeunesse. La malnutrition chronique chez les enfants est irréversible, diminuant leurs capacités cognitives de 40 %. Pour construire un avenir durable en Haïti, son capital humain doit être hautement qualifié et capable de rivaliser sur les marchés du travail locaux et internationaux. Les carences actuelles en matière de sécurité alimentaire, causées par la faible capitalisation de l’agriculture et les difficultés d’acheminement des denrées alimentaires dues aux blocages imposés par les groupes criminels et à la médiocrité des infrastructures, ne feront qu’éloigner davantage le pays de l’objectif d’élimination de l’extrême pauvreté.

Pour enrayer rapidement le retard scolaire et la malnutrition dont souffrent les enfants en Haïti, il est impératif de mettre fin à l’état de guerre interne existant. Nous réitérons publiquement notre demande de mettre fin à la violence armée dans le pays.

Il est urgent de continuer à travailler pour renforcer la présence sécuritaire et entamer le processus de démocratisation.

INTERVENTIONS DE L’ONU EN HAITI

Malgré les nombreuses interventions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Haïti, le pays reste confronté à de nombreux défis sur lesquels LE SCIENTIFIQUE revient. Selon Pouligny-Morgant (1998), en décembre 1990, pour la première fois, une mission d’observation des Nations Unies apporte son soutien à un processus électoral en dehors des cadres classiques de la décolonisation ou du règlement d’un conflit. Le 19 septembre 1994, les États-Unis, avec l’aval du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lancent l’opération “ Restaurer la démocratie ”. Pour la première fois, une intervention est ainsi justifiée, sous l’égide de l’ONU, par la nécessité de rétablir la démocratie dans un pays. 16.000 soldats débarquent en Haïti et, le 15 octobre, le président Aristide, renversé trois ans plus tôt par un coup d’État sanglant, rentre dans son pays. Le 15 mars 1995, la Mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA) prend le relais des forces américaines. Dans l’époque contemporaine, voici les diverses interventions de l’ONU en Haiti :

  1. La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) est une mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies en Haïti en opération de 2004 au 15 octobre 2017. La composante militaire de la mission est dirigée par l’armée de terre brésilienne. Le commandant de la force est brésilien. Il y a eu beaucoup de controverses entre la relation de l’ONU et Haïti sur certains points, notamment un certain nombre d’incidents et l’objectif de la mission de l’ONU lui-même ont donné lieu à de vives critiques de son action et l’appel à son départ. La Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti est la seule mission militaire importante de l’Organisation des Nations unies à avoir été envoyée dans un pays confronté à un conflit interne sans accord de paix entre les parties. Beaucoup considèrent la MINUSTAH comme une tentative par les États-Unis, le Canada et la France pour évincer d’Haïti le président populiste démocratiquement élu Jean-Bertrand Aristide, pour neutraliser ses partisans du Fanmi Lavalas, et pour garantir la stabilité du gouvernement pro-occidental de Gérard Latortue. En 2005, un rapport accablant par les Harvard Law Student Advocates for Human Rights montre en détail que la force de stabilisation des Nations unies a pour objet de couvrir de manière efficace une campagne de terreur menée par la police dans les bidonvilles de Port-au-Prince, qui constituent un bastion de soutien indéfectible à Aristide et au parti Lavalas. Cette manipulation totalement inappropriée de la part des États membres de dire à l’ONU de choisir un parti en Haïti, a non seulement été dénoncée par les Occidentaux, mais aussi ressentie par la population locale. Ensuite, l’Organisation des Nations unies (ONU) a été encore une fois montrée du doigt pour l’épidémie de choléra qui a durement frappé Haïti quelques semaines après le tremblement de terre de 2010. Depuis l’avant dernière intervention de l’ONU en Haïti (MINUSTAH), quelques milliers de personnes ont été mortes et près d’un million sont ont été malades du choléra depuis le déclenchement de l’épidémie en 2010. L’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait été contraint de présenter des excuses aux Haïtiens lorsque des analyses avaient montré que le choléra avait été introduit dans le pays par des Casques Bleus népalais, dépêchés après le séisme dévastateur de 2010 (Le point, 2017).
  2. Plus proche de nous, il y a eu une mission de l’ONU en Haïti qui s’appelle Mission des Nations-Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH). Cette mission consistait dans une opération de maintien de la paix des Nations unies en Haïti. Elle remplace la Missions des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, dont le mandat a pris fin le 15 octobre 2017. La Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) a terminé son mandat le 15 octobre 2019, mettant fin à 15 ans consécutifs d’opérations de maintien de la paix dans le pays.
  3. De nos jours, l’ONU crée un bureau spécial en Haïti connu sous le nom de Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Ce bureau de l’ONU ayant une mission politique spéciale est crée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2476 du 25 juin 2019 et déployé en vertu du chapitre VI de la Charte des Nations Unies. Avec une présence uniquement à Port-au-Prince, et se concentrant exclusivement sur la fourniture de services de conseil et de bons offices, le BINUH travaille principalement avec les institutions de l’État pour :
  • Renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’État de droit ;
  • Promouvoir un environnement pacifique et stable, notamment en soutenant un dialogue national inter-haïtien inclusif ;
  • Protéger et promouvoir les droits de l’homme.

Les activités de la mission, qui visent à aider à créer les conditions nécessaires au développement durable, sont intégrées à celles des 19 agences, fonds et programmes de l’équipe de pays des Nations Unies, qui fournissent une aide humanitaire et mettent en œuvre des programmes de développement sous la direction des autorités nationales. les autorités.

MANDAT ET LEADERSHIP DE LA MINUSTAH

D’après le site officiel de la MINUSTAH, voici en quoi consistait le mandat de la MINUSTAH :

1. Le Dialogue politique et les élections

Appuyer le processus politique en cours : Favoriser le dialogue politique sans exclusive et la réconciliation nationale Fournir un soutien logistique et sécuritaire dans la perspective des prochaines élections.

2. Extension de l’autorité et renforcement des capacités de l’État

Appui institutionnel : Au niveau central, conseils et assistance technique en vue de renforcer les capacités législatives du Parlement et les capacités exécutives des ministères. Au niveau local: assistance technique aux autorités déconcentrées (Délégations & Vice-Délégations), aux Communes et Sections Communales (formations, séminaires, réunions-débats, appui technique…).

QIPS – Projets à impact rapide : Aider le Gouvernement haïtien à renforcer les institutions étatiques en fournissant des services spécialisés aux principaux ministères. Appuyer les autorités locales dans la mise en place des structures d’État (réhabilitation de mairies et de palais de justice, formation des contrôleurs financiers, trousses de démarrages pour les mairies…).

Appui à la gestion intégrée des frontières : Fournir un appui technique dans l’élaboration par le gouvernement du plan de gestion des frontières. Faciliter la mise en place de patrouilles le long des frontières terrestres et maritimes.

3. Maintien de la sécurité publique

La section de la RVC (Réduction de la violence communautaire) appuie : La Réinsertion : – en milieu carcéral et des anciens éléments armés – la création d’opportunités économiques dans les zones affectées par la violence, comme solution alternative à la violence armée. (Projets à haute intensité de main d’oeuvre). – sensibilisation et mobilisation sociale des acteurs contre la violence La maitrise et le contrôle des armes à feu : – la mise en place d’un système d’enregistrement des armes à feu – la révision, l’adoption et l’application de la législation sur le contrôle des armes.

4. Appui à la réforme de l’état de droit

Réforme de la Police : Appuyer la Professionnalisation de la PNH (formations, conseil et appui technique, monitoring et mentoring). Renforcer les capacités par l’appui à la formation de nouvelles promotions de la PNH. Accompagner le processus de certification des policiers (intégrité et compétences).

Réforme de la Justice : Conseiller et apporter un appui technique à la restructuration du MISP Renforcer les capacités des magistrats, juges de paix, huissiers, greffiers. Accompagner la modernisation de la Législation haïtienne.

Réforme du système pénitentiaire : Appuyer la mise en œuvre du plan stratégique de la DAP. Appuyer l’encadrement et la formation du personnel pénitentiaire. Renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles.

5. Droits de l’homme

Monitoring des violations des droits de l’homme par les autorités de l’Etat (Police, Justice, Prisons). Renforcement des capacités institutionnelles en matière de droits de l’Homme (Police, Justice, Prisons, OPC et ONG). Plaidoyer pour la place des droits de l’homme dans le développement et la lutte contre la pauvreté (droits économiques sociaux et culturels). Après le séisme dévastateur qui a frappé Haïti le 12 Janvier 2010, le Conseil a, par la résolutions 1908du 19 janvier et la 1927du 4 juin, augmenté les niveaux de forces globaux de la MINUSTAH pour appuyer le rétablissement immédiat, de reconstruction et de stabilité. Il a demandé à la MINUSTAH de continuer, dans le cadre de son mandat actuel, sa collaboration avec l’OCHA et l’équipe de pays des Nations Unies à soutenir les efforts humanitaires et de la récupération et à la suite encouragé tous les acteurs de continuer à s’engager dans une planification conjointe et la coordination au niveau national et local. Le Conseil a encouragé la MINUSTAH de fournir un soutien logistique et l’expertise technique pour aider le Gouvernement d’Haïti de poursuivre ses activités pour renforcer les capacités de ses établissements de primauté du droit au niveau national et local, et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie de réinstallation du gouvernement pour les déplacés personnes. Il a demandé à la Mission de continuer son soutien au Gouvernement haïtien et le Conseil électoral provisoire dans la préparation et la conduite des élections en Haïti, et de coordonner l’assistance électorale internationale en Haïti, en coopération avec d’autres acteurs internationaux, y compris l’OEA. Dans sa resolution 2243, le conseil de securite des Nations Unies Affirme son intention d’étudier, sur la base de l’examen qu’il effectuera d’ici au 15 octobre 2016 de la capacité globale d’Haïti d’assurer la sécurité et la stabilité et des conditions de sécurité sur le terrain, la possibilité d’un retrait de la MINUSTAH et d’une transition vers la mise en place d’une autre présence des Nations Unies à compter du 15 octobre 2016, en vue de continuer à aider le Gouvernement haïtien à consolider la paix, notamment en apportant un appui à la Police nationale d’Haïti.

La MINUSTAH a connu plusieurs représentants, dont :

  • Commandant de la composante UNPOL Georges-Pierre MONCHOTTE (France). Le Général de Brigade Georges-Pierre MONCHOTTE a été détaché de la Gendarmerie Nationale où il était en poste à Paris, en France, au sein de la Garde républicaine.
  • Commandant de la Force militaire lieutenant-général Ajax Porto Pinheiro (Brazil). Le lieutenant-général Ajax Porto Pinheiro, de l’armée brésilienne, est le commandant de la force composante militaire de la MINUSTAH. Il a pris ses fonctions, en remplaçant son compatriote, le lieutenant-général José Luiz Jaborandy Jr, le 12 octobre 2015.
  • Représentant spécial adjoint du Secrétaire général M. El-Mostafa Benlamlih (Maroc). M. El-Mostafa Benlamlih a été nommé Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) par le Secrétaire général des Nations Unies M. António Guterres le 23 janvier 2017. M. El-Mostafa Benlamlih assume également les fonctions de Coordonnateur résident des Nations Unies,  Coordonnateur humanitaire et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

C’est une situation qui devrait être préoccupante pour tout gouvernement, hommes d’État, leaders politiques, organisations syndicales et société civile. Malheureusement, la situation actuelle semble rentrer dans une dynamique de lutte pour la mainmise ou la prise du pouvoir haïtien. Ceci dit que cette crise serait orchestrée par des citoyens hauts gradés de l’État ou ceux ayant la velléité de prendre les reines du pouvoir. Ainsi, la résolution de cette crise n’intéresse ni les autorités publiques, ni le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) qui devrait faciliter le renforcement des institutions haïtiennes. En guise que le BINUH renforce les institutions haïtiennes, ces dernières semblent rendre le BINUH extrêmement inefficace au point qu’il ne peut pas même rapporter à l’ONU la situation insécuritaire extrême du pays par peur d’une perception d’échec de l’ONU en Haïti.

  • Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général Susan D. Page (Etats-Unis). Mme Susan D. Page a été nommée Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général (État de droit) à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) le 16 janvier 2017.
  • Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la mission Sandra Honoré (Trinité-et-Tobago). Mme Sandra Honoré, qui a pris ses fonctions le 15 juillet 2013, succède à M. Mariano Fernández Amunátegui, du Chili, qui a achevé son mandat le 31 janvier 2013.

MANDAT ET LEADERSHIP DE LA MINUJUSTH

Le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) est établi par la résolution 2350 du Conseil de sécurité, adoptée le 13 avril 2017. La mission est composée de sept unités de police constituées (soit 980 personnes) ainsi que 295 officiers de police individuels, et 351 fonctionnaires civils pour une période initiale de six mois, du 16 Octobre 2017 au 15 Avril 2018, avec un horizon de deux ans. Cette période est prévue comme une transition qui mettra fin à l’engagement des Nations Unies en matière de maintien de la paix en Haïti. La MINUJUSTH a un mandat concentré sur 4 volets :

  • continuer d’appuyer les autorités nationales dans le développement et la professionnalisation de la Police Nationale d’Haïti;
  • renforcer les institutions de l’état de droit, y compris les secteurs de la justice et des services correctionnels;
  • promouvoir le respect et la protection des droits de l’homme, y compris les questions d’égalité et d’équité de genre;
  • et contribuer par les bons offices au dialogue politique.

La décision du Conseil de sécurité de créer la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) est un élément important de l’engagement continu de l’ONU en faveur de la stabilité en Haïti, laquelle stabilité exige encore le renforcement des institutions de l’état de droit. La MINUJUSTH est une fenêtre d’opportunité pour consolider la stabilité politique acquise ces dernières années, afin d’ouvrir la voie à un avenir démocratique, stable et prospère pour tous les haïtiens et toutes les haïtiennes. En même temps, cela reflète une stratégie de transition progressive, de sorte que l’équipe pays des Nations Unies et les acteurs nationaux puissent progressivement prendre en charge et assumer pleinement la responsabilité des domaines d’où le maintien de la paix se dégagera grâce au développement continu de la police, et au renforcement de l’état de droit, notamment dans les secteurs de la justice, du système pénitentiaire et des droits de l’homme.

La MINUJUSTH a connu plusieurs représentants, dont :

  • Helen Meagher La Lime : Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUJUSTH. Nommée par le Secrétaire général le 1er aout 2018, au poste de Représentante spéciale et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), Madame Helen Meagher La Lime a pris ses fonctions le 03 septembre 2018. Mme La Lime succède à sa compatriote Mme Susan D. Page à laquelle le Secrétaire général a exprimé sa gratitude pour son dévouement et son leadership efficace à la tête de la MINUJUSTH jusqu’en février 2018. Le secrétaire général a également exprimé sa gratitude à son Représentant spécial adjoint, Mamadou Diallo de Guinée, qui a assuré l’intérim.
  • Mamadou Diallo : Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti. Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé le 20 septembre 2017 la nomination de M. Mamadou Diallo, de la Guinée, en tant que Représentant spécial adjoint de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). M. Diallo est également chargé d’assumer les rôles de Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire de l’ONU. M. Diallo succède à M. Mourad Wahba, de l’Égypte, qui a quitté ses fonctions en janvier. Le Secrétaire général exprime à ce dernier sa reconnaissance pour la contribution remarquable qu’il a faite à la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et pour la coordination des activités du système onusien en Haïti.
  • Serge Therriault : Commandant de la Composante Police. Après avoir rejoint la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) en 1984, le Commissaire adjoint Serge Therriault a assumé des fonctions d’Officier de Police de grade supérieur et d’exécution des lois fédérales dans diverses localités au Canada. En plus de ses attributions opérationnelles variées, il a eu l’occasion d’encadrer des nouveaux recrutés en tant qu’enseignant à l’École de la GRC et de contribuer au perfectionnement des cadres supérieurs en qualité d’agent des Ressources Humaines à la Direction Générale de la GRC.

MANDAT ET LEADERSHIP DU BINUH

D’après le site officiel du BINUH, le mandat du BINUH concentre ses actions sur deux principaux secteurs :

  1. Conseiller le gouvernement d’Haïti pour promouvoir et renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’état de droit, préserver et favoriser un environnement pacifique et stable, y compris en appuyant un dialogue national inclusif entre Haïtiens, et protéger et promouvoir les droits humains.
  2. Aider le gouvernement d’Haïti, dans un rôle consultatif, dans ses efforts dans les secteurs suivants :
  1. Dialogue et réformes : promouvoir un dialogue inclusif entre Haïtiens afin d’encourager le consensus national sur les priorités du pays, comme sur la mise en œuvre des réformes politiques, législatives et structurelles.
  2. Élections : faire avancer les efforts d’Haïti pour entreprendre des réformes électorales et tenir des élections libres, régulières et transparentes.
  3. Professionnalisation de la police : renforcer les capacités opérationnelles, l’intégrité et la responsabilité de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans son rôle de maintien de l’ordre public et de protection de la population dans le plein respect des obligations envers les droits humains et l’égalité entre les sexes.
  4. Réduction de la violence communautaire et de la violence des gangs : promouvoir et appuyer la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour réduire la violence des gangs et la violence communautaire, y compris la violence sexuelle et sexiste.
  5. Réforme judiciaire : faire avancer des réformes dans le secteur judiciaire, en particulier pour réduire la détention préventive, garantir la reddition de comptes pour fait de corruption et lutter contre l’impunité.
  6. Conditions pénitentiaires : renforcer la gestion et la supervision de l’administration pénitentiaire, ainsi que les capacités de contrôle pour la prestation des services de base dans les prisons, en lien avec les normes internationales relatives aux droits humains.
  7. Protection des droits humains et impunité : appuyer la consolidation des cadres nationaux et renforcer les capacités et l’autonomie de l’institution nationale de défense des droits de l’homme et de la société civile pour protéger et promouvoir les droits humains, en particulier les droits des femmes et l’égalité entre les sexes.

Les efforts de la Mission sont en appui aux objectifs de développement d’Haïti et sont intégrées à celles des 19 agences, fonds et programmes de l’Équipe Pays des Nations Unies, qui fournissent une aide humanitaire et mettent en œuvre des programmes de développement sous le leadership des autorités nationales. Dans son ensemble, le système des Nations Unies travaille en appui aux institutions nationales afin d’améliorer la vie des Haïtiens, en lien avec les priorités nationales et le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cette approche reflète la relation d’appui mutuel entre la paix, la sécurité et le développement durable, et elle est fondée sur l’appropriation totale et la responsabilité des institutions étatiques haïtiennes.

La Représentante spéciale et Chef du Bureau Integré des Nations Unies en Haïti, Madame Helen Meagher La Lime, a été nommée par le Secrétaire général António Guterres le 15 octobre 2018. Mme La Lime avait servi depuis åout 2018 comme Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). Mme La Lime a eu une carrière remarquable au Service américain des affaires étrangères, ayant occupé plusieurs postes diplomatiques de haut niveau. Elle était, de 2014 à 2017, Ambassadeur des États-Unis en Angola et, de 2001 à 2013, Directrice chargée de la sensibilisation du public au Commandement américain pour l’Afrique, en Allemagne. De 1996 à 2011, elle a occupé plusieurs postes au sein du Département d’État, dont celui de Chef de mission adjoint à l’ambassade américaine en Afrique du Sud de 2008 à 2011 ; Consul général à Cape Town, de 2006 à 2008 ; Ambassadeur au Mozambique, de 2003 à 2006 ; Chef de mission adjoint au Maroc, de 2001 à 2003 et au Tchad, de 1996 à 1999. De 1999 à 2003, elle était Directrice et Directrice adjointe du Bureau des affaires africaines du Département d’État. Mme La Lime est diplômée de la « National Defense University » et titulaire d’une licence de langues et de linguistique de la « Georgetown University ». En plus de l’anglais, elle parle couramment le français, l’espagnol et le portugais.

ETAT DES LIEUX

Est-ce que la MINUSTAH et la MINUJUSTH ont réussi leur mission ? Sous la base de nos observations et entretiens avec des secteurs du peuple haitien, la réponse est sans ambages non, car la situation insécuritaire qu’ils ont laissé au pays est pire qu’avant leur intervention en Haiti. Qu’en est-il du BINUH actuellement ? Contrairement à la MINUSTAH et la MINUJUSTH qui étaient plus ou moins visibles dans le pays, le BINUH n’existe dans la réalité. Car, il est difficile de savoir les travaux et de rencontrer ces gens. Toutefois, il existe un CORE GROUP qui est désigné par les haitiens comme un syndicat international ayant pour mission de favoriser la pauvreté et l’instabilité en Haiti, le Core Group est composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Union Européenne, ainsi que du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies. Naturellement, le Core Group encourage toujours les acteurs politiques, et la société civile haïtienne pour trouver des accords consensuels permettant le retour à un fonctionnement normal des institutions démocratiques par la tenue d’élections. Les membres du Core Group encouragent l’ensemble des forces vives de la Nation à s’engager sur la voie d’un dialogue constructif, fondé sur les principes de la démocratie, afin de préserver la cohésion nationale et de permettre au pays de reprendre son chemin vers la stabilité politique. Mais jamais, le Core Group n’a proposé des solutions structurelles au peuple haitien. Dans un communiqué du du 17 juillet 2021, alors qu’Haïti affronte de graves périls, les membres du groupe expriment le souhait que l’ensemble des acteurs politiques, économiques et de la société civile du pays soutiennent pleinement les autorités dans leurs efforts de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones actuellement en proie à la violence des gangs, d’organiser des scrutins législatifs et présidentiels libres, justes, transparents et crédibles dans les délais les plus brefs, et de s’assurer que chaque citoyen bénéficie de services adéquats de l’Etat.

QUEL EST CONSTAT DE NOS JOURS MALGRE LA PRESENCE DE L’ONU EN HAITI VIA BINUH ?

Depuis l’intervention des forces de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) en Haïti sous plusieurs dénominations (MINUSTAH, MINIJUSTH, BINUH), le taux de pauvreté et de criminalités croit comme la mauvaise herbe au point que deux présidents d’Haiti (Rene Garcia DELVA & Jovenel MOISE) sont morts dans des situations douteuses sous la période d’intervention de l’ONU en Haiti. La mort de René Garcia Préval laisse des points obscures comme empoisonnement. Le dernier président, Jovenel Moise est mort suite à une visite de la Turquie et a été assassiné facilement dans sa résidence privée alors qu’un bureau de l’ONU intervient jusqu’à présent en Haiti. Aussi, avec l’intervention de l’ONU en Haiti actuellement, il y a 6 à 10Kidnapping par jour, surtout dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Les habitants du Grand Sud ne peuvent meme accéder à Port-au-Prince.

L’insécurité, le kidnapping et le rançonnage qui prévalent en Haïti ne sont pas sans conséquences sur les activités pédagogiques, scolaires et universitaires. En effet, cette situation est tellement vraie que de nombreux étudiants de l’Université d’État D’Haïti (UEH) sont en train de s’en dormir dans les salles de classe des facultés à cause de l’insécurité qui sévit dans la métropole de Port-au-Prince et à Martissant y compris le kidnapping constant des citoyens pauvres ou riches. D’autres étudiants et apprenants ne peuvent même pas se rendre aux écoles et facultés par peur de faire assassiner ou kidnapper. Entre autres, il devient une habitude de la part des kidnappeurs et bandits d’attaquer en pleine journée les bâtiments de certaines écoles soit pour enlever certains élèves, soit pour rançonner la direction de l’école. En ce sens, si naturellement les écoles devraient avoir une patente et une autorisation pour fonctionner légalement dans les communes haïtiennes, de nos jours, les bandits imposent d’autres normes. Car, les directions d’écoles doivent payer les groupes armés illégaux (bandits) pour pouvoir fonctionner dans certaines zones du pays.

Le transport en commun en Haïti est peu développé au 21 ème siècle. Car, la forme la plus commune des transports en commun est l’utilisation de camionnettes peintes de couleurs vives comme les taxis appelés « tap-tap ». Ils sont nommés ainsi parce que quand un passager a besoin de s’arrêter, on tape sur le côté du véhicule et le chauffeur s’arrête généralement. Il existe également des autobus qui assurent le transport du Grand Nord et du Grand Sud à Port-au-prince (aller-retour). Toutefois, les choses ne se passent pas à la normale de nos avec l’enlèvement des autobus et voitures avec tous les passagers à bord. Dernièrement, un autobus de la Compagnie Sans-Souci Tours a été kidnappé par des groupes armés sur la nationale #1 du pays. Dans la péninsule Sud du pays, il est quasi impossible de traverser Martissant pour venir à Port-au-prince à cause des cas de kidnapping, vols, assassinat, viols, etc. Des compagnies d’autobus sont obligés de payer des frais exorbitants aux bandits pour pouvoir traverser la route nationale #2 du pays, et ce mensuellement. Si non, il y aurait morts d’hommes et kidnapping. En réalité, la situation insécurité est plus difficile en provenance ou en destination du Grand Sud du pays. Certaines compagnies recoive jusqu’à 300 dollars américains par tierce personne (de la diaspora) pour leur traverser à Martissant puisqu’elles doivent payer les bandits pour ce faire. Ceci montre l’absence de l’État qui ne fait rien pour arrêter cette hémorragie et ce mauvais précédent.

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